Jazz Campus en clunisois

Jeudi 23 août 2012
21h – Cluny, Théâtre des Arts
10 / 15 euros

1re partie : FRANCOIS CORNELOUP TRIO

François Corneloup : Saxophone baryton
Hélène Labarrière : Contrebasse
Simon Goubert : Batterie

© O.C. Degen

Détailler le parcours de chacun de ces trois musiciens reviendrait à dresser un portrait exhaustif de ce qui a fait vivre la scène du jazz depuis plus de vingt ans, sous nos cieux et bien au-delà. Ces trois personnalités aux profils a priori fort différents se retrouvent sur des vertus capitales, dont en premier lieu l’engagement sans réserve dans le geste musical : ce que jouer veut dire. On y trouvera aussi trois artistes ne s’enfermant dans aucun confort préétabli, se projetant toujours dans le devenir mais qui, quelles que soient les aventures nouvelles vers lesquelles ils s’élancent, maintiennent avec bonheur ce point de gravité où convergent les qualités essentielles de ce qu’on appelle le jazz.

Le trio : nombre d’or de l’improvisation, servi par des instrumentistes de référence.
www.myspace.com/francoiscorneloup

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Concert “François Corneloup trio” diffusé en direct sur France Musique

 

2e partie :  DAS KAPITAL

Daniel Erdmann : saxophones ténor & soprano, électronique
Hasse Poulsen : guitare, préparation, électronique
Edward Perraud : batterie, percussion, électronique

Un trio européen exemplaire, pas seulement parce qu’on y trouve un Allemand, un Danois et un Français,  et que leur audience s’est élargie à l’ensemble du continent. Car il y a dans ce vrai groupe une inventivité musicale sans cesse renouvelée, et sur scène une dynamique et un enthousiasme propres à « emballer le public » (il l’est) sans que la cohérence de l’ensemble n’altère la fantaisie de chacun. Un assaut d’énergie dans la pure façon du rock, au service d’un répertoire qui s’attache à déjouer toutes les frontières des genres, alliant écriture et improvisation, simplicité et virtuosité, populaire et expérimental, passion et réflexion. Sans barrière.
A cet égard, l’appropriation de la musique de Hans Eisler, élève de Schönberg ayant fui le nazisme en 1933, puis l’épuration anticommuniste aux USA en 1948, et devenu un artiste officiel de la République Démocratique Allemande (dont il a composé l’hymne national), compositeur savant embusqué sous le couvert d’une apparente simplicité, offerte à tous, sonne comme le manifeste d’un trio indispensable à la respiration de la scène contemporaine.
www.das-kapital.com