GRIO

Un grand plaisir d’orchestre.
Si le GRIO fait référence à l’Afrique dans son nom et dans ses rythmes, il garde le jazz pour horizon. Avec le titre de son premier album, Music is Our Mistress, il se place même sous le haut patronage de Duke Ellington (et son autobiographie Music is My Mistress) et d’Ornette Coleman (et son non moins fameux This Is Our Music). À ces deux esprits frappeurs, on pourrait aussi ajouter Charles Mingus ou le Liberation Music Orchestra de Carla Bley et Charlie Haden pour « ces thèmes qui peuvent sonner comme des hymnes ».
Au-delà des références, des influences et des hommages, le GRIO c’est surtout un groupe de musiciens, tous impeccables instrumentistes, partageant le désir d’un projet collectif qui rayonne en toute générosité avec le public. Aux quatre membres fondateurs de l’Impérial se greffent ici quatre nouveaux venus : les trompettistes Aymeric Avice et Frédéric Roudet, le pianiste Aki Rissanen et le tromboniste Simon Girard.
Car l’Impérial c’est de « l’amitié qui se prolonge dans la musique ». C’est peut-être aussi pour ça que leurs concerts sont aussi généreux que trépidants. Et qu’ils abondent en malices, en rebondissements et en questions-réponses télépathiques. Nous ajouterons, pour faire court, que ce qu’ils délivrent est tout simplement ce qu’on peut espérer de mieux d’un ensemble de musiciens : un vrai bonheur à partager sans réserve.